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Enquête

Bouches-du-Rhône : reprise en main tendue au PS

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Les militants votent aujourd’hui pour approuver la réorganisation de la fédération. Un redécoupage qui inquiète les proches de Jean-Noël Guérini, sans rassurer les opposants, peu représentés.
Le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, le 31 mars à Marseille (© AFP Anne-Christine Poujoulat)
publié le 21 juillet 2011 à 0h00

Est-ce une refondation en profondeur ou juste un ravalement de façade ? Les grandes manœuvres commencent à Marseille pour rénover le Parti socialiste et le rendre plus démocratique. Vaste chantier. Un mois après la remise du rapport Richard, qui pointait à mots très feutrés les multiples dysfonctionnements d'une fédération mise en coupe réglée au service du président du conseil général (lire ci-contre), les socialistes des Bouches-du-Rhône sont appelés aux urnes aujourd'hui. En plein été, ils doivent valider un «contrat de rénovation» inspiré des préconisations de la commission Richard et voter pour un secrétariat fédéral resserré. Or la méthode accélérée, voulue par la direction à Paris, rue de Solférino, laisse de nombreux militants dubitatifs. Le conseil national du PS a imposé un nouvel équilibre qui réserve des places pour des élus émancipés - depuis peu pour certains - de Jean-Noël Guérini, tandis que les militants qui dénoncent depuis plus longtemps le système se plaignent de rester en marge.

Sur les 14 postes de secrétaires qui travailleront aux côtés du premier fédéral, également élu aujourd’hui, le PS en a proposé six à l’entourage du président du conseil général, quatre à des grands élus qui ont pris position contre lui devant la commission Richard et quatre aux représentants des principales motions (Aubry, Royal, Delanoë et Hamon) du dernier congrès. Au total, les contestataires occuperont probablement cinq postes sur quinze. Ce qui constitue déjà une pet