La récente émancipation du Parti radical et les ambitions élyséennes de son patron, Jean-Louis Borloo, suscitent des frictions avec l'UMP qui pourraient prendre un tour judiciaire. Le parti présidentiel refuse de verser aux radicaux une dotation annuelle d'1 million d'euros.
Depuis sa création en 2002, l'UMP est liée au PR par un «contrat d'association», en vertu duquel le premier reverse au second -qui est cofondateur- une «dotation forfaitaire d'un million d'euros». Une somme considérable par rapport au budget global de 1,3 million d'euros qu'a déclaré le PR en 2009.
Mais si cette dotation a bien été versée de 2007 à 2010, le parti de Borloo se plaint de n’avoir rien touché en 2011.
«Nous considérons que le départ du Parti radical (de l'UMP) équivaut à une rupture unilatérale du contrat», explique à l'AFP le trésorier de l'UMP, Dominique Dord. Or «Jean-Louis Borloo pense que ce n'est pas le cas. On est donc devant un litige qu'il faudra trancher». «Cela peut se régler devant un tribunal, mais j'espère que nous parviendrons à une solution politique», a ajouté Dord.
La candidature potentielle de l'ex-ministre de l'Ecologie, qui pourrait représenter les centristes de la majorité en 2012, inquiète l'