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Libération

La crise grecque, effet d’aubaine sarkozienne

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Même si l’Elysée s’en défend, la séquence financière permet au chef de l’Etat de se replacer dans la course à la présidentielle.
Nicolas Sarkozy. (REUTERS)
publié le 22 juillet 2011 à 0h00

Et si la crise grecque était politiquement du pain bénit pour Nicolas Sarkozy ? Evidemment, vous ne trouverez pas un conseiller à l'Elysée pour vous le confier explicitement. «Il ne faut surtout pas s'amuser à jouer avec ça. Et vouloir dramatiser une situation déjà très compliquée, assure l'un d'eux. On a un intérêt objectif à ce que la situation économique s'améliore et qu'on engrange les résultats.»

Certes. Ceci étant, l'entourage du chef de l'Etat se félicite aussi à haute voix de voir son protégé plongé dans une situation internationale qui lui permet, disent-ils, d'exprimer au grand jour «ses qualités de pugnacité, de conviction et de leadership». «Tant qu'il est dans la gestion des problèmes et de l'action, c'est idéal», assure ainsi un autre conseiller. Et par effet de ricochet, cela permet de renvoyer les candidats à la primaire socialiste, François Hollande et Martine Aubry en tête, à leur statut de simples commentateurs d'une crise sur laquelle ils n'ont pas de prise.

A la manœuvre. Tant pis finalement si Nicolas Sarkozy n'a pas eu vraiment gain de cause auprès d'Angela Merkel. Et si Paris a dû se résigner à la solution allemande d'un défaut de paiement partiel de la Grèce, quitte à obtenir des contreparties. L'important est que le Président soit sur la photo. A la manœuvre. Et sorte, si possible, avec des solutions.

A l'Elysée, on a parfaitement en tête que la période où le chef de l'Etat a été le moins impopulaire