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Fouquet’s party

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[Bandes à part] . Tout l’été, «Libération» baguenaude dans des groupes à la marge. Aujourd’hui, les commensaux fortunés du banquet présidentiel sur les Champs-Elysées, le 6 mai 2007.
Nicolas Sarkozy quittant le Fouquet's le jour de son élection. (REUTERS)
publié le 23 juillet 2011 à 0h00

Ce serait un énorme malentendu. La bande du Fouquet's ne serait pas ce que l'on croit. Cette soirée du 6 mai 2007 à la brasserie nouveau riche de l'angle des Champs-Elysées et de l'avenue George-V ne serait pas du tout le symbole chic du sarkozysme triomphant, juste une mauvaise idée d'adresse pour fêter, entre amis, la victoire du nouveau président. Et une liste d'invités dressée par une femme (Cécilia Sarkozy) qui avait refusé de voter le matin même pour son mari, et qui avait probablement déjà la tête ailleurs. «La réalité du moment était celle d'un couple qui n'allait pas bien… et que Nicolas voulait à tout prix sauver», assure un proche du Président. Certes. Mais depuis, le Fouquet's est devenu une marque déposée pour railler l'affairisme en Sarkozie. Et dont l'Elysée veut aujourd'hui se défaire à tout prix.

Haussement d’épaule
Ce soir-là, l’éventail des très grandes fortunes donne des sueurs froides. Il n’en manque quasiment aucune à part peut-être Arnaud Lagardère (excusé) et François Pinault (rayé puisque ami historique de Jacques Chirac). Sinon, ils sont tous là : Martin Bouygues, Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Serge Dassault, Albert Frère… Sans compter une brouette de patrons influents : Henri Proglio (à l’époque président de Veolia), Stéphane Courbit (ex-patron d’Endemol et investisseur tous azimuts), Patrick Kron (Alstom), Alain Minc (patron de lui-même et conseiller de presque tous les autres), Nicolas Bazire (numéro 2 chez LVMH)… Ju