«Vous pouvez nous appeler la droite dure ou la droite de fer. Ce qui est sûr, c'est qu'on n'est pas des invertébrés, des émasculés. On a des discussions d'hommes. Enfin… même avec les femmes.» Quand Lionnel Luca, député (UMP) des Alpes-Maritimes, évoque la Droite populaire, le langage se délie. C'est ce style qui a forgé la réputation du collectif. Un an après sa création, ce club d'une quarantaine de députés, s'est imposé comme la voix tonitruante de l'UMP. «C'est un mélange de droite dure et de démocrate chrétien conservateur», explique le député du Nord Christian Vanneste, l'un des membres les plus actifs.
Mission. Tout commence après la débâcle des élections régionales en 2010. «Nos idées étaient mises au panier, juge Christian Vanneste. Le patriotisme n'est pas la propriété du FN.» Un groupe de député, soudé autour de Thierry Mariani alors élu du Vaucluse, décide de se structurer. «On s'est appelés, et on a décidé de faire un collectif au sein de l'UMP, pas un club, ça fait trop parisien», explique Lionnel Luca. Leur mission : réinvestir le no man's land idéologique entre l'UMP et le FN, sur les valeurs de nation, de sécurité et d'immigration.
Le 14 juillet 2010, ils lancent une charte signée par 35 députés. «On est des Gaulois, on est capables de se réunir quand la nation gauloise va mal», martèle Philippe Meunier, député du Rhône. Le discours de Nicolas Sarkozy sur la délinquance, il y a un an, à Gre