Après le massacre d'Utoya, politiques et associations pointent la responsabilité des partis nationaux-populistes. Membre du bureau politique du Front National, Bruno Gollnisch dénonce une «manipulation» visant à salir son parti.
Craignez-vous que le profil du tueur d'Utoya, présenté comme nationaliste anti-islam, soit utilisé contre le Front National ?
J'ai bien vu la manipulation se profiler. Parmi les commentateurs de cette affaire, un certain nombre sont sincères, d'autres beaucoup plus intéressés. Doit-on dire, après l'affaire Strauss-Kahn, que tous les socialistes sont des agresseurs de femme ? Nous condamnons sans réserve le crime abominable de ce week-end. Si nous étions au pouvoir et qu'il se produisait en France, l'auteur ne reverrait jamais la liberté, et le paierait peut-être de sa vie. Ce n'est pas la première fois qu'on tente de nous salir. On avait déjà essayé d'impliquer l'extrême-droite dans l'attentat de la rue Copernic, où elle n'avait absolument rien à voir. Idem à Carpentras : le FN n'était en rien responsable de cet acte immonde. Il n'y a pas de responsabilité collective.
Si l'auteur avait été musulman, le FN n'aurait-il pas dénoncé «les dangers de l'islam» ?
Je n'ai jamais culpabilisé ou condamné tous les musulmans en raison des agissements de quelques-uns d'entre eux. Il y a, c'est vrai, une interprétation littéral du Coran qui permet à certains de partir en guerre contre les chrétiens, alors qu'une interprétation, même l