Il y aura-t-il des conséquences politiques à la tuerie d'Utoya? Depuis ce week-end, en effet, des personnalités politiques et des associations antiracistes pointent un lien entre le massacre et la montée de partis populistes islamophobes en Europe. Pour le MRAP, ces formations -dont le Front National- «portent une lourde responsabilité dans le climat délétère qui pèse sur le continent tout entier». François Hollande a pointé «une utilisation de l'islam et de la peur de l'étranger» tandis que Manuel Valls relève «un lien entre les discours de haine de l'extrême droite et la violence du meurtrier».
La réponse du FN ne s'est pas faire attendre: dans un communiqué intitulé «Honte au MRAP!», Marine Le Pen a accusé l'association de «récupérer un évènement terriblement douloureux pour tenter de créer la confusion dans les esprits», et annoncé son intention de déposer plainte pour diffamation. De son côté, Bruno Gollnisch a dénoncé les «déformateurs patentés» et «un nouveau Carpentras». En 1990, le FN avait été accusé d'avoir indirectement provoqué la profanation du cimetière juif de la ville, commise par de jeunes néo-nazis. Le parti considère depuis l'affaire comme le symbole du «complot» visant à le discréditer.
«Pas de responsabilité collective» Lundi, l'état-major du parti s'assurait néanmoins confiant dans la capacité des Francais «à faire la différence», selon