Plus de transparence sur les finances de l'Elysée, mais des zones d'ombre persistent. C'est ce qui ressort du troisième rapport de la Cour des comptes qui a analysé le budget de fonctionnement de la présidence. Instaurée en 2009, cette pratique a permis, selon le député (apparenté PS) de l'Aisne, René Dosière, spécialiste des comptes élyséens, de mettre la présidence sur la voie «d'une normalité budgétaire» : «De 1789 aux années Chirac, on n'avait jamais surveillé les comptes de l'exécutif. C'était n'importe quoi, il y avait des emplois fictifs, et aucune procédure de contrôle.»
Didier Migaud, premier président de la Cour, a noté, lui aussi, hier «l'importance des progrès accomplis». Le budget global s'élève à 112,7 millions d'euros sur l'année 2010 contre 112,85 millions l'année précédente. Didier Migaud a souligné notamment «la diminution des dépenses de services» et «l'amélioration de la gestion». «Les charges de fonctionnement courant, qui représentent environ 18% des charges totales, ont diminué en 2010 de 11,3% par rapport à 2009 et de 21,6% par rapport à 2008», s'est félicité le premier président. Quant aux effectifs de l'Elysée, ils ont eux aussi diminué (le nombre de conseillers passant de 82 à 46).
Sondages. Les deux premiers rapports, en 2009 et 2010, avaient pointé l'indigence de la gestion dans certains domaines tels que les dépenses de communication, dans l'affaire dite des «sondages de l'Elysée».