Menu
Libération

Le problème norvégien du Front National

Article réservé aux abonnés
Face aux attaques contre les discours nationaux-populistes, le parti frontiste tente de faire le gros dos. Mais il doit déjà gérer les déclarations polémiques de deux de ses membres, dont l'un a été aujourd'hui suspendu de ses fonctions.
La présidente du FN, Marine Le Pen, le 30 juin 2011 à Paris (© AFP Alexander Klein)
publié le 26 juillet 2011 à 14h39
(mis à jour le 26 juillet 2011 à 20h13)

Le Front national craignait de subir le contre-coup politique de la tuerie d'Utoya. C'est ce qui est en train de se produire, alors que les commentaires sur la tragédie laissent peu à peu la place à un procès du nationalisme et des discours anti-islam.

A l'heure actuelle, seuls des partis et des organisations de gauche (PS, NPA) ont relié le drame norvégien à la diffusion de ces idées en Europe, via des partis populistes tels que le Front national. Mais celui-ci redoute que l'amalgame soit repris plus largement dans les prochains jours et ne donne un mauvais coup à sa stratégie de dédiabolisation.

«Climat délétère»

Premier à dégainer, dès ce week-end, le Mrap. Dans deux communiqués successifs, l'association antiraciste dénonce le «climat délétère en Europe», entretenu par les «droites extrêmes». Et notamment, selon elle, le Front national et la Droite populaire (aile dure de l'UMP). Le Mrap affirme