Correspondant à Paris de l'avocat new-yorkais de Nafissatou Diallo, Me Thibault de Montbrial passe pour un traître : «Certains me traitent de collabo, a-t-il dénoncé auprès de TV Mag, ce qui est un comble quand on prend la mesure des forces en présence dans cette affaire. C'est un peu la lutte du pot de terre contre le pot de fer.» Certains à gauche ne pardonnent pas à cet ancien associé de Jean-Pierre Mignard, défenseur de socialistes et notamment de Ségolène Royal, son engagement au côté de l'accusatrice de DSK. Depuis qu'il la représente en France, Me de Montbrial croule sous les mails et courriers d'injures. Pourtant, si le cabinet américain l'a choisi, c'est en raison de «sa maîtrise parfaite de l'anglais et de son sens de la combativité même lorsqu'il s'agit d'affronter les autorités», assure un proche.
«Délation». Kenneth Thompson ayant lancé le 7 juin un «appel à des femmes de France et d'Afrique» éventuellement victimes de DSK, Thibault de Montbrial a annoncé à son tour le 23 juin : «Je suis le relais du cabinet Kenneth Thompson en France, notamment pour voir s'il existe d'autres victimes de Dominique Strauss-Kahn.» Ce qui lui a valu un rappel à l'ordre du bâtonnier de Paris, Jean Castelain, troublé par cet «appel à la délation» (selon le Parisien) ou cette chasse à la clientèle, contraire à la déontologie. Convoqué le 1er juillet, Montbrial a exp