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Libération

A New York, le flou persiste

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Le nouveau report de l’audience alimente les suppositions sur les suites de l’enquête.
publié le 28 juillet 2011 à 0h00

De report d'audience en report d'audience, le procureur du comté de New York, Cyrus Vance Jr., confirme au moins une chose : il n'est pas encore prêt à prendre une décision sur la suite à donner à l'affaire Strauss-Kahn. En demandant une nouvelle fois mardi soir de repousser la comparution de DSK devant la cour criminelle de Manhattan du 1er au 23 août, son bureau a précisé dans un communiqué que «l'enquête en cours se poursuivait». Sans livrer aucun autre commentaire. Mais ce nouveau report n'intervient pas par hasard.

Selon plusieurs juristes joints par Libération, il est clairement lié à l'apparition publique lundi de Nafissatou Diallo et aux interviews données au magazine Newsweek et à la chaîne ABC par la femme de chambre qui a accusé l'ex-patron du FMI d'agression sexuelle à l'hôtel Sofitel de Times Square le 14 mai. «Je peux vous dire que le bureau du procureur est furieux, assure Bradley Simon, un avocat new-yorkais spécialisé dans les procédures criminelles. La règle de base pour un procureur, c'est que la présumée victime ne parle pas à la presse avant un éventuel procès. Tout simplement parce qu'elle livre généralement une nouvelle version des événements et que cela peut permettre à la défense de soulever la plus petite des inconsistances. Dans ces conditions, Vance n'avait pas d'autre solution que de se donner du temps afin de voir s'il peut ou pas sauver l'affaire. L'avocat de la femme de chambre, Kenneth Thompso