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Libération
Enquête

Les lieutenants de DSK rendent les armes

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Après les rebondissements judiciaires, les fidèles de l’ex-patron du FMI ont fait le deuil des ambitions présidentielles de leur mentor.
publié le 28 juillet 2011 à 0h00

Depuis dix semaines, les partisans de Dominique Strauss-Kahn - ses héritiers, ses lieutenants, ses «mousquetaires» - ont «appris à relativiser les certitudes», assure Jean-Marie Le Guen, l'ami de trente ans. Ce ne sont pas les derniers épisodes de l'affaire du Sofitel cette semaine qui vont les faire dévier de cette ligne de conduite née avec le printemps. Un retour sur la scène présidentielle de leur champion, qu'ils voyaient déjà installé à l'Elysée, plus personne n'osait en rêver, ou alors dans deux, trois, quatre ans… La campagne médiatique de Nafissatou Diallo et le report de la prochaine audience devant la justice américaine du 1er au 23 août leur ont rappelé l'urgence qu'il y avait à déconnecter calendriers judiciaire et politique. «Je n'ai jamais été toxico mais là, clairement, on est dans la période de descente», confie un strauss-kahnien francilien.

Le 1er juillet, quand la justice américaine a fait part de ses doutes sur l'accusatrice de l'ex-patron du FMI, levant dans la foulée son strict contrôle judiciaire, certains ont entretenu une (toute) petite flamme. Pas question de fermer la porte à une candidature à la primaire. «Ce sera à lui de décider», martelaient-ils en chœur. Pierre Moscovici, allié à la toute dernière minute de François Hollande, a été le premier à conseiller publiquement à son mentor de prendre son temps pour ne revenir qu'après la primaire. Histoire de ne pas mettre dans l'embarras ses pr