Ancien élu FN de la région Nord-Pas-de-Calais, de 1992-2010, et au conseil municipal de Valenciennes (2001-2010), Dominique Slabolepszy connaît bien Jean-Louis Borloo. Selon lui, le président du Parti radical était plutôt imperméable à l'idée d'une alliance avec l'extrême-droite.
Dans une interview au journal Minute (parue en 1993, ressortie cette semaine), Jean-Louis Borloo déclare qu'il ne serait «pas contre» des alliances avec le FN. Aujourd'hui, il s'en défend vigoureusement. Vous qui l'avez fréquenté pendant de nombreuses années, qu'en pensez-vous?
Je fais de la politique sur le Valenciennois depuis 1968. En 1989, Jean-Louis Borloo m'a été présenté par une connaissance commune, car il voulait se présenter aux municipales de Valenciennes et cherchait à élargir ses soutiens. Il m'a invité à le voir à plusieurs reprises, mais, pour être candidat avec lui, il voulait que je quitte le Front national. Nous étions en bons termes personnels, mais c'était différent sur le plan idéologique. Nous sommes restés en très bons termes.
Pour vous, il était donc imperméable à toute tentation d'alliance avec le FN?
En 1992, Borloo avait mené une liste aux élections régionales dans le Nord-Pas-de-Calais. Il était en position de devenir président du Conseil régional. Carl Lang [à l'époque patron du FN dans la région, ndlr] avait ann