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Libération
Récit

Diallo reprend le micro contre DSK

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Après ses entretiens à «Newsweek» et ABC, la victime présumée d’agression sexuelle a participé à une conférence de presse entourée de représentants de la communauté noire.
publié le 29 juillet 2011 à 0h00

Rendez-vous était donné à East Brooklyn, quartier populaire new-yorkais éloigné de Manhattan, où les différents chapitres de l’affaire Dominique Strauss-Kahn se sont écrits depuis le 14 mai. Nafissatou Diallo est là, tailleur noir et regard fuyant, entourée de son avocat, Kenneth Thompson, et d’une quarantaine de membres d’associations représentant la communauté afro-américaine et africaine, réunis dans le centre culturel chrétien de Flatlands Avenue. Le marbre et les croix dorées tranchent avec l’ambiance postindustrielle des rues de Brooklyn. La salle est comble, l’opération médiatique est un succès. Le message de ce groupe de soutien ? Que justice soit faite grâce à la tenue d’un procès.

L’avocat est clair, une plainte sera déposée au civil si les charges contre DSK, accusé par la femme de chambre d’agression sexuelle, sont abandonnées au pénal. Puis les voix s’élèvent pour affirmer un soutien indéfectible à Nafissatou Diallo, aux femmes du monde victimes d’agressions sexuelles, au nom des faibles contre les puissants. Car, ici, l’affaire peut se résumer à cela : la lutte des petits contre les grands.

Micros. Le choix du lieu, un centre chrétien alors que Nafissatou Diallo est musulmane, tient à son avocat, ami du révérend directeur du centre, A. R. Bernard, et membre de sa congrégation. Un choix stratégique, A. R. Bernard est souvent considéré comme l'un des Afro-Américains les plus influents de la ville. «Je salue [le] courage et [la] foi [de Nafissat