D'Ushuaïa à la politique, de la Terre de feu à la terre brûlée. Nicolas Hulot a signé une sortie au lance-flammes, après sa défaite aux primaires d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) face à Eva Joly. Dans un entretien en forme de règlement de comptes, toute la direction du parti écologiste en prend pour son grade : «De Jean-Vincent Placé à Dany Cohn-Bendit, en passant par Cécile Duflot et Noël Mamère, ils n'ont eu de cesse de me demander de les rejoindre. Mamère m'a dit que j'étais le seul candidat possible. Et pourtant, il fut le premier à m'envoyer des banderilles à partir du moment où je me suis présenté. A un moment, je ne sais pas quel diplôme de psychologie il faut avoir pour comprendre leur fonctionnement.»
Les propos ont été recueillis par le magazine Bretons le 10 juillet, à la veille de la publication des résultats de la primaire, mais ne sont parus que jeudi. «Il avait de l'amertume, il savait qu'il avait perdu, et puis c'était juste après que des personnes lui eurent renversé un seau d'épluchures sur la tête», l'excuse Jean-Vincent Placé, conseiller spécial de Cécile Duflot. Alors que Hulot avait déclaré juste après cet incident «ce n'est pas très grave», il se le remémore aujourd'hui avec de la rancœur pour Eva Joly qui n'a «pas eu un mot». Pour Jean-Paul Besset, le bras droit de Hulot, «c'est la réaction émotionnelle d'un homme profondément blessé».
«Rejet politique». Des propos tenus