Indécrottable Le Pen. Jamais avare d'une provocation lorsqu'il était en activité, voilà le président d'honneur du Front national, en préretraite,qui s'offre une nouvelle sortie, cette fois à propos de la tuerie en Norvège. Au grand dam de sa fille, présidente en titre du parti d'extrême droite, sommée par la gauche de démentir son père. Ce n'est qu'hier soir que Marine Le Pen a réagi. Pour s'en prendre à l'opposition : sans faire allusion aux propos controversés, ni même citer son père, elle a vitupéré contre la gauche qui préfère «se commettre dans une polémique aussi artificielle qu'indécente», tombant «dans la récupération politicienne».
«Accident». A l'origine de la polémique, une déclaration aucunement improvisée de Jean-Marie Le Pen, vendredi, jugeant «plus grave»«la naïveté» de la Norvège que les attaques perpétrées par Anders Behring Breivik. Attaques qualifiées, au passage, d'«accident»… Genre, «un point de détail» de l'histoire de la Norvège… Parlant d'«un petit pays sympathique», Le Pen père a reproché aux autorités d'Oslo de n'avoir pas «pris la mesure du danger mondial que représentent d'abord l'immigration massive, qui est la cause principale, semble-t-il, dans l'esprit de ce fou meurtrier, mais encore le terrorisme, qui est un phénomène mondial». Samedi, il a réitéré ses propos : «Les conséquences meurtrières me paraissent quand même beaucoup plus liées à la naï