La Cour de justice de la république (CJR) a ouvert une enquête sur la responsabilité de Christine Lagarde, l'ancienne ministre de l'Economie dans l'affaire Tapie. Charles de Courson a porté le fer contre les décisions du gouvernement depuis le début de l'affaire Tapie. Le député Nouveau Centre de la Marne et vice-président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale s'est notamment insurgé contre le recours à un tribunal arbitral pour une affaire de droit interne, où l'Etat est impliqué.
L'ouverture d'une enquête par la Cour de justice de la république contre Christine Lagarde est-elle une première victoire pour vous dans ce dossier?
C'est une très bonne nouvelle. Ce renvoi permettra enfin à une juridiction de traiter l'affaire Tapie. A titre personnel je me suis battu sur cette affaire depuis 1993. Mais c'est d'abord une victoire pour l'indépendance de la justice. Le recours à un tribunal arbitral pour juger l'affaire Tapie était une privatisation de notre justice. C'était une marque de la défiance de notre propre gouvernement envers les juges.
C'est aussi une victoire pour la souveraineté de notre Parlement. Le recours à l'arbitrage était complètement illégal dans ce cadre. Mais le Parlement n'a jamais été consulté dans cette affaire. Enfin, c'est une preuve de la bonne gestion des fonds publics. On a accordé 45 millions de préjudice moral aux époux Tapie. C'est une somme démesurée, jamais vue dans ce genre d'affaire. Ça n'avait jamais dépassé un m