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Libération

Jean-Marie et Marine Le Pen, la politique à double voix

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Comme l’ont montré ses propos sur la Norvège, le président d’honneur du FN compte s’exprimer pendant la présidentielle. Au risque de gêner sa fille.
publié le 6 août 2011 à 0h00

Mais que faire de Jean-Marie Le Pen pendant la campagne présidentielle de sa fille, Marine ? Une question que certains cadres du mouvement se posent ouvertement après les propos tenus par le président d'honneur du Front national lors de la tuerie en Norvège, il y a deux semaines. Sur son blog vidéo, le vieux leader d'extrême droite avait rendu en partie responsable «la naïveté du gouvernement norvégien» face «au danger de l'immigration massive». Sommée de réagir, Marine Le Pen avait botté en touche en accusant droite et gauche de monter une polémique artificielle.

«Occupation». Pas question pour la fille de désavouer son père. «Si j'avais été en désaccord ou si ses propos m'étaient apparus choquants, je l'aurais dit»,a affirmé vendredi, la présidente du FN sur Europe 1. «Personne ne peut faire taire Le Pen. Pas même sa fille !» commente, amusé, un cadre du parti. «C'est un homme que l'on contraint difficilement», rappelle Bruno Gollnisch, son ancien numéro 2, qui parle d'expérience. Il «reste très attaché à sa liberté de parole», ajoute Jean-François Jalkh, délégué général du FN. Quitte à saper quelque peu le travail de «dédiabolisation» menée par la présidente du FN. «On le connaît, il dit ce qu'il pense et embête ceux qui ne sont pas d'accord. Mais il ne cherche pas à plomber la campagne de sa fille», veut croire Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du parti et proche de Marine Le P