La rentrée 2011 s’annonce riche en lignes politiques. Dès la mi-août, les livres de personnalités déjà dans leurs starting-blocks présidentiels vont s’étaler sur les rayons des librairies. Attaquer la primaire en couchant ses propositions en 150 pages ou compiler ses discours pour les prétendants socialistes. Rédiger une biographie pour changer son image ou choisir l’entretien croisé ou l’essai politique… A chacun sa forme de communication littéraire pour s’engager dans les dernières encablures médiatiques avant 2012.

«C'est une tradition très française, explique Muriel Beyer, directrice éditoriale chez Plon, qui fournit une grande part des bouquins de la rentrée. Il existe deux catégories de politiques. Il y a les vrais auteurs comme Bayrou ou Villepin, qui écrivent très bien. Puis il y a ceux qui se retrouvent en situation, comme Borloo qui écrit un livre pour se dévoiler ou Royal [lire ci-contre] qui fait un essai programmatique.»

Mais en ces temps de discrédit du politique, d'abstention grimpante, de force de frappe télé et Internet autant que de crise de l'édition, en quoi cette forme écrite est-elle si importante pour ces aspirants à la fonction suprême ? «Ecrire un livre politique, ça pose une personne, c'est quelque chose qui reste, ça participe d'une image, assure Muriel Beyer. Ça donne aussi une surface médiatique très large.»

Un simple objet de promotion pour les femmes et hommes politiques ? C'est un bon prétexte pour pouvoir fair