Martine Aubry nous propose un choix : l’audace ou l’enlisement ! (liberation.fr) Belle formule. En France, les mots de Danton font toujours de l’effet. L’ennui, c’est que toute sa conduite politique (et plus généralement celle des dirigeants socialistes) illustre le contraire : l’incapacité à décider, à sortir des routines d’appareil et de la politique à la petite semaine. Que serait donc une initiative «audacieuse» ? A situation nouvelle, critique, stratégie inventive, au-delà du «programme» et de la «feuille de route». Permettez que nous y réfléchissions avec vous un instant.
La tempête financière qui grossit après chaque demi-mesure des gouvernements et des autorités monétaires emportera les budgets publics de la zone euro les uns après les autres. Pour des pays de plus en plus «lourds», les taux d’emprunts seront multipliés par deux, trois ou quatre. Le Fonds européen de solidarité financière, nouvellement créé, sera insuffisant pour colmater les fuites, tandis que les opinions des pays «sains», travaillées comme les autres par un nationalisme galopant et tenaillées par la crainte du chômage, pousseront de plus en plus vers le chacun pour soi. Au moment où le dollar vacille, l’euro, lui, sera menacé d’éclatement. Alors…
Plusieurs points méritent la discussion dans ce qu'avance Martine Aubry, dans ce qu'elle sous-entend ou dans ce qu'elle tait soigneusement. En premier lieu, la zone euro doit-elle «offrir l'espace de stabilité et de progrès pour laquelle (sic) el