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interview

Manuel Valls: «Dire que les impôts ne vont pas augmenter, c'est mentir aux Français»

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Le député-maire socialiste d'Evry Manuel Valls à Evry le 10 décembre 2010. (AFP Joel Saget)
publié le 12 août 2011 à 14h55
(mis à jour le 12 août 2011 à 16h33)

Candidat à la primaire socialiste, le député-maire d'Evry Manuel Valls relance la proposition d'une TVA sociale et demande aux socialistes de «porter un langage de vérité» sur les questions économiques.

Quelle est votre réaction au résultat (0,0%) de la croissance au deuxième trimestre?

Malheureusement, les indicateurs économiques confirment le risque majeur d'une récession dans les pays de la zone euro et en Amérique du nord.

Qu'est-ce qu'un Manuel Valls au pouvoir proposerait pour faire face à la crise?

Nous sommes dans un cadre économique contraint. Ne nous racontons pas d'histoires... Nous pouvons, nous aussi, si nous accédons au pouvoir, être confrontés à la crise, à la tempête boursière, à l'inquiétude généralisée des marchés et à l'attitude des agences de notation.

Il y a une grande difficulté de coordination des pays du G20. La réponse doit donc être européenne: créer une gouvernance de la zone euro, passer au fédéralisme économique. Le fonds de stabilité financière doit pouvoir racheter de la dette des Etats et l'UE doit lancer un grand emprunt européen.

Et sur le plan national?

Il faut plus que jamais investir dans l'avenir: la recherche, l'éducation, la formation, l'innovation... Réduire nos dépenses en décentralisant davantage, en simplifiant les structures administratives – par exemple en supprimant les départements – et en réformant la fiscalité locale. Mais il nous faut aussi trouver de nouvelles recettes: reven