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Libération
TRIBUNE

SOS pour le logement

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par Dominique Voynet, Maire de Montreuil
publié le 15 août 2011 à 0h00
(mis à jour le 16 août 2011 à 16h23)

La démission de Xavier Emmanuelli et la grève du Samu social de Paris, la mobilisation du DAL en faveur d’un plan d’urgence pour le logement, l’appel des associations unanimes qui, d’Emmaüs au Secours catholique, de Médecins du monde à ATD Quart Monde, somment le Président de tenir enfin ses promesses… Autant d’encouragements pour les maires de banlieue que nous sommes, qui, d’abandons des uns en renoncements des autres, se trouvent en bout de chaîne, confrontés à la détresse des personnes jetées à la rue.

Le cas de Montreuil est loin d’être isolé. Dans la nuit du 5 au 6 juin, un immeuble en travaux s’effondre sur une maison squattée. Trois morts dont deux enfants, huit blessés graves. En dépit de nos efforts et malgré la solidarité immédiate des amis et des voisins, le relogement des familles n’est pas encore achevé. Dans la nuit du 26 au 27 juin, ce sont 19 familles, évacuées de leur immeuble en flammes, qui sont accueillies en urgence dans un gymnase municipal. Pour nos services, en lien avec l’Etat, le Conseil général et les villes voisines il faudra trouver des solutions acceptables d’hébergement d’urgence, puis de relogement durable. Samedi 30 juillet, le préfet de la Seine-Saint-Denis fait évacuer 219 personnes, qui squattaient depuis trois ans une friche industrielle considérée comme dangereuse pour la sécurité d’un aussi grand nombre d’occupants. Plusieurs dizaines de ces ex-occupants dorment aujourd’hui dans un square du Bas-Montreuil. En deux mois, 300 personnes su