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Libération

Carnet de déroute du camp Hulot

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Alors que l’ex-candidat prend ses distances avec Europe Ecologie-les Verts, «Libération» publie le journal de bord d’un de ses proches conseillers lors de sa campagne ratée.
Nicolas Hulot, le 4 juillet 2011 à Fervaches, dans l'ouest de la France. (AFP Kenzo Tribouillard)
publié le 17 août 2011 à 0h00
(mis à jour le 17 août 2011 à 13h35)

Le communiqué à l'AFP est tombé hier comme un couperet. A la veille de l'ouverture des Journées d'été d'Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), Nicolas Hulot claque la porte. Après la gifle infligée en juillet par les sympathisants d'EE-LV lors de la primaire, consacrant à une large majorité Eva Joly, sa rivale, comme candidate à la présidentielle, l'ancien animateur d'Ushuaïa a donc «décidé de prendre une distance bienveillante avec EE-LV sans pour autant renoncer à (s)on engagement politique». Nicolas Hulot n'ira donc pas au raout écologiste à Clermont-Ferrand. «La politique a besoin de cohérence et non d'union forcée», juge-t-il. Il n'y aura pas de photo des deux ex-rivaux consacrant l'unité retrouvée autour de Cécile Duflot et de Dany Cohn-Bendit, samedi lors de la plénière de clôture. L'équipe de Joly a tenté de l'amadouer jusqu'au bout. «Eva et Nicolas se sont expliqués longuement au téléphone la semaine dernière. Il n'était pas hargneux», précise un proche de la candidate. «Il veut contribuer sur le fond», assure Yannick Jadot le porte-parole d'Eva Joly. Sa fin de non-recevoir est pourtant sans appel. «Si nous avons des objectifs communs, j'observe que les modalités et l'esprit pour les atteindre divergent», tacle Nicolas Hulot, disant avoir «espéré une autre pratique de la politique». Certains mettront ce forfait sur le compte de l'orgueil blessé de star cathodique, ancien favori des sondages.

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