Nicolas Hulot pensait avoir rendez-vous avec l'élection présidentielle. Mais la victoire d'Eva Joly a libéré d'un coup son agenda. Son avenir s'écrit désormais avec un gros point d'interrogation. «Pour cette candidature, il a fermé la porte à vingt-cinq ans de sa vie, en abandonnant la télévision et la Fondation Nicolas Hulot», explique Pascal Durand, son bras droit. La gueule de bois est d'autant plus sévère. Mais ses proches refusent de jeter l'éponge. «Il est entré en politique», explique Annabelle Jaeger, comme on dit de quelqu'un qu'il est entré en religion. Sa codirectrice de campagne est formelle : «Je ne l'imagine pas une seule seconde retourner à TF1. Il a acquis un capital, une expérience, et surtout il a pris goût à la politique.»
Gérard Feldzer, ami de longue date, abonde dans ce sens : «Il ne retournera pas à ses amours d'antan. Il a changé. Lui qui était agoraphobe, il prend désormais du plaisir à aller serrer les mains, à aller à la rencontre des gens.» De la politique donc, mais dans quelle chapelle ? Rejoindre les centristes ne ferait pas partie des options d'avenir. «Les yeux doux de Borloo, c'est derrière lui», écarte Feldzer.
Un parachutage dans un rôle à l'ONU ou à la Commission européenne est envisagé. Mais Feldzer, ancien pilote, pense à l'atterrissage : «C'est sûr que ça lui irait bien, mais ça nécessiterait une bonne préparation.» Il ne faudrait pas que ça passe pour un lot de consolation. Jaeger ex