Bordères, à une demi-heure de Pau (Pyrénées-Atlantiques). Un petit village de 500 habitants, dont un candidat à la présidence de la République. Au loin, un voile de chaleur estompe les sommets de la chaîne des Pyrénées. Pour le week-end du 15 août, François Bayrou se ressource sur ses terres, auprès de sa femme et de ses enfants.
Ici face à ces paysages qu'il connaît par cœur, le président du Modem peaufine son analyse en vue du combat de 2012. «L'élection présidentielle est une élection lourde qui se déroulera en des temps encore plus difficiles que d'habitude», assure celui qui, en 2007, alertait déjà l'opinion sur l'ampleur de la dette et des déficits publics. Un constat que la crise économique et financière, la dégradation de la note américaine et, craint-il, celle prochaine de la France, ont rendu encore plus palpable aux yeux des Français.
Déclin. Alors, François Bayrou veut sonner le tocsin dans un essai intitulé 2012, Etat d'urgence (1) qui paraît aujourd'hui. Non pas pour jouer les Cassandre, promettre du sang et des larmes comme Winston Churchill en mai 1940, mais pour dire que des solutions existent pour sortir la France de la spirale du déclin. «J'espère qu'il est encore temps. Si nous n'agissons pas, nous risquons d'atteindre un point de non-retour, poursuit le leader centriste. Dites-moi quelles sont, aujourd'hui, les idées directrices de Martine Aubry ou de François Hollande ?»
Son entrée en campagne s'articule