Il n’y avait pas que le temps qui était lourd et orageux, hier à Clermont-Ferrand, lors de l’ouverture des journées d’été d’Europe Ecologie-les Verts (EE-LV). «Tous derrière Eva», tel était l’affichage prévu. Objectif : resserrer les rangs pour relancer la campagne à la présidentielle d’Eva Joly. Et faire oublier l’absence à ce grand raout de rentrée de Nicolas Hulot, son rival défait de la primaire.
Le matin, ça avait plutôt bien commencé dans l'amphi de la fac de lettres. Soutien souterrain de Nicolas Hulot, Cécile Duflot, la numéro 1 du mouvement, a écorché deux mots en norvégien pour ouvrir les festivités et souhaiter la bienvenue à la candidate. «La salle a scandé debout "Eva présidente". Cécile était très jolyste et "Dany" [Cohn-Bendit] a dit qu'il se mettait au service de la candidate», se félicitait Yannick Jadot, un proche de Joly. «1 500 personnes ont acclamé Eva et Cécile. Ils sont déterminés et ont envie», ajoutait Stéphane Sitbon, le jeune directeur de cabinet de Duflot, dépêché par sa patronne au poste de codirecteur de campagne en gage de son récent mais entier soutien. «C'était enthousiasmant», confiait Joly. Mais de courte durée.
Fureur. Plusieurs «épiphénomènes» ont, selon le député François de Rugy, finalement obligé la candidate et sa nouvelle copine à jouer les pompiers. Dans les Echos et sur France Info, Daniel Cohn-Bendit a encore rappelé qu'en février, il faudrait peut-être se poser la questi