François Fillon a mis vendredi la pression sur le Parti socialiste, en lui demandant de faire preuve du «sens de l'intérêt national» face à la crise de la dette et d'adopter la «règle d'or» de retour à l'équilibre budgétaire.
Le PS a répondu par une fin de non-recevoir dès vendredi soir par la voix de son Premier secrétaire par intérim Harlem Désir: «François Fillon appelle à l'union nationale pour payer les factures de sa gabegie fiscale».
Dans une tribune parue dans Le Figaro samedi, à quatre jours du Conseil des ministres et de l'annonce de nouvelles mesures d'économie budgétaire, le Premier ministre souligne qu'un retour du déficit à 3% du PIB en 2013 est un objectif «intangible».
«Devant l'ampleur de tous ces défis, j'en appelle à l'unité et au sens des responsabilités de toutes les formations politiques», écrit M. Fillon, qui s'adresse surtout au PS, principale force d'opposition, à neuf mois de l'élection présidentielle.
«Personne ne demande aux dirigeants socialistes français de renoncer à leurs convictions ni même à leurs ambitions légitimes. Reconnaître les efforts de la France et de l'Allemagne pour sortir de la crise, s'engager sur une "règle d'or" de bon sens, ce serait faire preuve de responsabilité et d'un sens de l'intérêt national qui serait à leur