Les camarades marseillais d'Arnaud Montebourg pourraient dire de lui: «Il craint degun!». Comprendre en provençal: «Il n'a peur de personne». Et cela même s'il risque de se prendre une tôle à la primaire socialiste... Peu importe les sondages qui le mettent toujours loin derrière François Hollande, Martine Aubry et Ségolène Royal, le candidat à la primaire socialiste assure sans plaisanter: «la victoire est à portée de la main».
La crise financière donne du crédit, insiste-t-il, à ses propositions de «démondialisation». Ajoutez-y l'annonce en fin de semaine dernière d'une prochaine mise en examen de Jean-Noël Guérini, président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, «preuve que [son] travail [un rapport sur le fonctionnement de la fédération PS des Bouches du Rhône, ndlr] a été méprisé»,vous aurez un Montebourg tout sourire et sûr de lui, accueilli par une Marseillaise jouée en fanfare ce dimanche à la 39e fête de la rose de Frangy-en-Bresse, pré-rentrée socialiste avant l'université d'été de La Rochelle le week-end prochain.
«C'est la vedette!»
Ce dimanche, c'était «sa» fête de la Rose. Depuis quinze ans, dans ce fief de Saône-et-Loire dont il est député et président du conseil général, Montebourg est l'hôte d'une personnalité de gauche. Cette année, c'était «Arnaud invite Montebourg ou Montebourg invite Arnaud, c'est comme vous voudrez, a lancé Aquilino Morelle, directeur de campagne de député de Saône-et-Loire, une fois l'assiette de poulet de bresse terminée et le traditionnel ban bourgu