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Libération

«Je suis favorable au principe d’une règle d’or»

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Manuel Valls prend le contre-pied de la plupart de ses camarades socialistes :
par Par Manuel Valls Candidat à la primaire socialiste et député-maire d’Evry (Essonne)
publié le 22 août 2011 à 0h00

Cher(e)s Martine, Ségolène, Arnaud, François, Jean-Michel,

Le krach financier qui a secoué la planète ces dernières semaines est la marque d’une crise d’ampleur inédite. Les pouvoirs politiques semblent impuissants face à la tempête boursière, malgré le signal d’alerte précurseur de 2008. Les mois à venir seront très difficiles pour les Etats et les populations, éprouvant chaque jour un peu plus l’efficacité des premiers et la confiance des secondes. Notre statut de responsables politiques, notre engagement pour la gauche, notre ambition présidentielle pour la France nous imposent d’être à la hauteur de nos prérogatives en proposant un projet fort et crédible.

La crise l’exige : impulsons une nouvelle donne à l’Europe !

Le monde a besoin de nouvelles règles de coopération financière. Il nous faut prendre la voie d’un nouvel ordre monétaire et financier, ordonné, juste et efficace. Pour cela, l’Europe a besoin de stabilité économique et de cohérence politique. Sans rien céder à l’anti-européanisme populiste, il faut, néanmoins, avoir le courage de regarder la situation avec lucidité : l’élargissement trop rapide de l’Union, l’absence d’harmonisation fiscale et budgétaire, l’euro trop fort…

Une de nos premières priorités devra être le rééquilibrage rapide des objectifs de croissance et d’inflation, en combinant un abaissement des taux de la Banque centrale européenne avec des politiques publiques responsables où chaque euro dépensé le serait à bon escient.

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