C’est une équation à cinq inconnues qui est proposée, dès leur rentrée, aux ténors socialistes. Un problème complexe, dicté par la crise financière et dont la résolution influera sur la primaire comme sur la campagne présidentielle.
Première inconnue. Que faire du «projet du PS», élaboré avant qu'un krach ne menace les places boursières. Pour l'économiste Philippe Aghion, proche de François Hollande, le texte socialiste ne répond pas aux difficultés posées par la crise. «Nous devons le revoir à l'aune de cette crise et de ses effets sur nos finances», renchérit Manuel Valls (lire page 5). Sauf que ce fameux «socle commun», adopté par tous les candidats à la primaire est aujourd'hui intangible.
Il appartient donc à chacun des prétendants à l’investiture de marquer sa différence sans renier le projet commun. Comment être singulier sans diviser ? En étant semblable mais différent. Meilleur. Si Arnaud Montebourg, avec le credo de la «démondialisation», et Manuel Valls, avec sa posture «droitière», ont déjà trouvé les outils pour résoudre cette deuxième inconnue ; si Ségolène Royal après avoir occupé le terrain tout l’été, use de son statut «d’ex-candidate», la position de Martine Aubry et François Hollande est beaucoup plus délicate. Pour tenter de faire apparaître leurs divergences de fond, les deux favoris en sont arrivés à réunir la même semaine, en deux endroits distincts de la capitale, des collèges d’experts, des cerveaux susceptibles de leur fournir clés e