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Libération

Les écolos et le Front de gauche donnent de la voix

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EE-LV met en avant l’expérience de Joly, quand Mélenchon dénonce la spéculation et les «cadeaux fiscaux».
publié le 22 août 2011 à 0h00

Sur le créneau de la crise, les écologistes et la gauche de la gauche comptent bien concurrencer le PS avec leurs propres solutions. «Vous m'avez choisie comme candidate, pas comme candidate du ratissage des voix écologistes pour le compte du Parti socialiste», a lancé samedi Eva Joly lors de la clôture des journées d'été d'Europe Ecologie-les Verts, faisant se lever 2 000 militants liquéfiés par la canicule.

Innovation. Pour se faire entendre, le mouvement écologiste mise sur le profil personnel et la légitimité économique de sa candidate, pasionaria de la lutte contre les paradis fiscaux et présidente de la commission développement du Parlement européen. «Au nom de mon expérience, je vous le dis : les hedge funds, les fonds de pension, les paradis fiscaux, les traders et les banquiers ne feront plus la loi !» a-t-elle clamé avec des accents mélenchonistes. La veille, elle avait détaillé son plan anticrise sans effets de manche, cocktail de rigueur et d'innovation verte.

«Compte tenu des incertitudes, nous nous engageons à revenir à 3% de déficit public en trois ans, soit en 2014», explique Pascal Canfin, son conseiller en économie. «Pour trouver les 60 milliards d'euros manquants, on récupère 4 à 5 milliards en luttant contre les paradis fiscaux, en doublant le nombre de contrôleurs des impôts. Et en revenant sur les baisses attribuées depuis l'an 2000», ajoute Canfin. En clair, on réaugmente les impôts sur le patrimoine,