Les charges pénales vont être abandonnées contre Dominique Strauss-Kahn, a estimé ce week-end Kenneth Thompson, l'avocat de la femme de chambre du Sofitel qui accuse l'ancien directeur général du FMI (Fonds monétaire international) d'une tentative de viol. Sa cliente, Nafissatou Diallo, a été convoquée aujourd'hui à 15 heures (21 heures en France) par le procureur, sans doute pour lui signifier l'abandon des poursuites, redoute Kenneth Thompson. Le non-lieu pourrait être formellement prononcé demain, lors de l'audience prévue à la Cour suprême de New York. Le district attorney (procureur) de Manhattan pourrait aussi demander au juge la levée immédiate de l'inculpation de DSK, rapportait hier le New York Post, citant une source interne au bureau du procureur. Dominique Strauss-Kahn aurait alors la possibilité de quitter les Etats-Unis dès mardi. Ce nouveau rebondissement ferait du «pervers français», décrit comme un affreux libidineux par la presse depuis son arrestation le 14 mai, la «victime» d'un effroyable emballement judiciaire.
DSK en a-t-il vraiment fini avec la justice américaine ?
Non. Même si le procureur Cyrus Vance abandonne les poursuites pénales, une procédure civile a été enclenchée le 8 août par Nafissatou Diallo, devant la cour suprême du Bronx, pour obtenir des réparations financières. «Le fait que le procureur abandonne les charges ne signifierait pas que Dominique Strauss-Kahn est innocent, souligne Bennet