Un appel à la «responsabilité», un «message d'unité nationale»... mais toujours rien dans la boîte aux lettres du PS. «Sur l'invitation au dialogue, François Fillon parle, donne des leçons, fait des tribunes» – pour prier le PS de se ranger derrière la fameuse «règle d'or» – «mais il n'envoie pas de courrier», en conclut Benoît Hamon. Le porte-parole en a profité ce lundi matin pour redire le «non, non et non» de «tous les socialistes» à cette inscription de l'équilibre budgétaire dans la Constitution. Tous les socialistes? Même Manuel Valls qui, dans une lettre aux autres candidats à la primaire publiée par Libération, se dit «favorable au principe d'une règle d'or»?
S'il plaide pour «une vraie règle d'or», «un engagement contraignant de retour aux équilibres, étalé dans le temps pour ne pas menacer l'activité», Valls n'en dénonce pas moins le «piège» tendu par Nicolas Sarkozy. «Il ne sert à rien de se fixer des objectifs constitutionnels qu'on ne saurait respecter eu égard à la dégradation de nos finances», balaie-t-il, suggérant, à la place, une «loi de programmation quinquennale garantissant la soutenabilité de nos finances publiques».
Une proposition plutôt proche de celle d'une «loi