Les dégradations que nous infligeons à la planète menacent l’avenir de l’humanité. La crise écologique va obliger à des choix de société si drastiques que les régimes démocratiques risquent de ne pas résister longtemps face aux solutions autoritaires. Il y a donc urgence à refonder nos institutions pour affronter démocratiquement les défis inédits du gouvernement du long terme.
Il faut d’abord restaurer la confiance dans la représentation politique. Premièrement, en favorisant une meilleure représentativité de nos élus. Comment penser que l’Assemblée nationale pourra légitimement élaborer les réformes qu’exige l’enjeu écologique si elle reste ce qu’elle est : un club de vieux mâles blancs bourgeois ? Cela implique la proportionnalisation des scrutins, le mandat unique et la limitation du cumul des mandats dans le temps, l’application systématique de la parité, un véritable statut des élus.
Deuxièmement, il faut instaurer un régime pleinement parlementaire de responsabilité. Le président de la République accapare le pouvoir gouvernant sans contre-pouvoir parlementaire. Cette exception française qui affranchit le pouvoir de tout contrôle doit prendre fin. Comme chez nos voisins européens, il faut conférer au seul Premier ministre et à son gouvernement la détermination et la conduite de la politique de la Nation sous le contrôle d’un Parlement renforcé.
Troisièmement, nous devons construire un véritable espace délibératif parlementaire. Pour cela, l’opposition parlementaire doit ê