Electron libre, mais bien abîmé. Après trois mois de tourmente américaine qui l'ont fait sortir des rails de la présidentielle française et démissionner du FMI, Dominique Strauss-Kahn est désormais maître de son avenir. A Paris, les candidats à la primaire socialiste, qui s'est ouverte sans lui cet été, ont dit leur «soulagement» devant l'épilogue judiciaire. Et réclamant pour leur camarade un «temps de décence», dixit Manuel Valls, avant d'envisager son retour. Assaillie de micros au siège du PS à l'issue d'une réunion consacrée à la crise financière, Martine Aubry a plaidé pour qu'on laisse «Dominique faire ce qu'il souhaite le plus, revivre le plus normalement possible et s'exprimer quand il le veut». DSK est libre certes, mais «la vie des Français continue», a déclaré de son côté Ségolène Royal, tout à sa campagne auprès des «gens qui souffrent».
Si personne n'envisage son retour dans le jeu de la primaire, tous soulignent le «poids» qu'une telle personnalité pourrait avoir sur la présidentielle. Oui mais… Depuis son arrestation au printemps, son image a été sérieusement entachée par des révélations en cascade sur son train de vie et ses mœurs. «Qu'il soit coupable d'une certaine légèreté ça OK, mais il n'a commis aucun crime», lâche un de ses conseillers parisiens. Quid des sommes folles engagées par Anne Sinclair pour loger son époux et payer l'équipe d'avocats et de détectives qui ont rebuté plus d'un élect