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Paris finit par se résoudre à réviser sa prévision de croissance

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publié le 24 août 2011 à 16h21

Conséquence d'une croissance nulle au deuxième trimestre, le gouvernement s'est résolu à annoncer dès mercredi soir une révision, sans aucun doute à la baisse, de ses prévisions, indissociables du plan de rigueur qui sera présenté simultanément.

Paris tablait jusqu'à présent sur une performance de 2% en 2011 avant 2,25% en 2012 mais la plupart des analystes jugeaient ces hypothèses hors de portée après le choc des crises de la dette grecque et de la dégradation de la note de la dette souveraine américaine. Le Fonds monétaire international (FMI) tablait fin juillet sur une croissance de 1,9% l'an prochain.

L'annonce reviendra vraisemblablement au Premier ministre François Fillon. Il devrait révéler ses nouvelles prévisions lors de la conférence de presse qu'il tiendra à 18h00 pour détailler la cure d'austérité que subiront entreprises et contribuables français en 2011 et 2012.

"Les perspectives budgétaires et financières s'appuient sur un cadrage macro-économique (...) et déterminent le quantum d'efforts à accomplir", a doctement observé la ministre du Budget et porte-parole du gouvernement Valérie Pécresse, à l'issue du Conseil des ministres.

La chasse aux économies et aux recettes fiscales supplémentaires est ouverte. Elle pourrait atteindre dès cette année 4 milliards d'euros, selon des chiffres non confirmés de source gouvernementale, et résulte en droite ligne du fléchissement de la croissance.

Selon Nicolas Bouzou, du cabinet d'analyses écon