Chacun cherche ses pistes contre la crise. Alors que François Fillon présente ce mercredi ses mesures pour contenir le déficit pour 2012, François Hollande réunissait, plus tôt dans la journée, un cercle d'économistes – notamment Elie Cohen, Philippe Aghion et Jean-Hervé Lorenzi – pour un colloque sur la «sortie de crise pour la zone euro et politique économique de la France». Demain jeudi, ce sera au tour de Martine Aubry d'animer son «comité de suivi de la crise», avec d'autres experts dont son père, Jacques Delors. Retour de la croissance, «vertu budgétaire», réforme fiscale. Le candidat à la primaire a redit ses solutions, tout en ironisant sur le «bricolage» et les «renoncements» du gouvernement pour tenter de boucler le budget 2012. L'ancien ministre de l'Economie, Michel Sapin, soutien de Hollande répond à Libération.fr.
Quelle priorité a émergé de ce colloque pour sortir de la crise?
L’objectif n’est pas de sortir une priorité, mais de définir une cohérence. Ce sont trois mots avec des éléments concrets. D’abord, il ne faut jamais perdre de vue que la grande difficulté de la France est sa faible croissance. Il faudra relancer la croissance, différente, verte, de notre économie. Ensuite, il y a la maîtrise des finances publiques mais rien ne peut se résumer à elle seule. On doit bri