Martine Aubry, candidate à la primaire PS, a proposé jeudi de revoir à la baisse le salaire du président de la République si elle est élue à l'Elysée, jugeant par ailleurs que le gouvernement augmentait les risques d'une récession avec son plan d'austérité.
"Je pense aussi qu'aussitôt arrivée, je reverrai à la baisse le salaire du président et des ministres", a déclaré Mme Aubry interrogée sur les premières mesures qu'elle prendrait par un lecteur d'Aujourd'hui en France/Le Parisien.
"172% d'augmentation de salaire, comme l'a fait le président en pleine crise, ce n'est pas bien", a-t-elle ajouté au sujet de l'augmentation du salaire de Nicolas Sarkozy à plus de 19.000 euros votée fin 2007 dans le budget 2008. "Il faut montrer aux gens qu'on s'applique d'abord à soi-même ce qu'on va faire".
"J'ose imaginer qu'elle ne va pas faire croire aux Français qu'en diminuant le salaire du président de la République elle va régler le problème de la dette française", a ironisé le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé sur RMC.
"On réduit les déficits, mais on accroît les risques d'une récession", a par ailleurs déclaré Mme Aubry sur RTL, interrogée sur le plan d'austérité présenté la veille par le Premier ministre.
"On peut faire de la relance à condition de la financer", a-t-elle ajouté, rappelant un point du programme PS (modulation de l'impôt sur les sociétés de 20 à 40% en fonction des bénéfices réinvestis).