Peut mieux faire. Pierre Méhaignerie, président UMP de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, se félicite certes de l'instauration d'une «contribution exceptionnelle» sur les hauts revenus. Mais il la juge encore trop limitée. Selon lui, le gouvernement aurait pu descendre sous le seuil de 500 000 euros par foyer fiscal. Il défendait, pour sa part, une contribution touchant les revenus supérieurs à 150 000 euros et se dit persuadé que le débat parlementaire de septembre sur le plan du gouvernement permettra de faire baisser ce seuil.
«Effets secondaires». Michel Bouvard, vice-président UMP de la commission des finances, très proche de François Fillon, salue «les mesures de responsabilité et de justice» annoncées hier. Il note au passage que le Premier ministre n'aura pas eu «besoin de se forcer» pour prôner la réduction de la dépense publique, un discours qu'il tient depuis des années et «Dieu sait quelles difficultés il aura eu à l'imposer».
Dans son arbitrage pour une taxation à hauteur de 500 000 euros, l'exécutif a été guidé, selon Bouvard, par le souci «d'harmonisation progressive avec les règles en vigueur en Allemagne». A ses collègues de l'UMP qui demandent déjà que la majorité aille plus loin, Bouvard réplique qu'il faut être attentif aux «effets secondaires» de telles mesures : «Nous devons éviter les surimpositions dissuasives, susceptibles d'entraîner de nouveaux dépar