Le secrétaire général de Force Ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly a estimé jeudi que le plan anti-déficit présenté la veille par le Premier ministre François Fillon "aurait pu être pire", se réjouissant de l'absence de "remise en cause de droits sociaux collectifs".
"Je pense que nous avons été entendus quand même, il n'y a pas de remise en cause de droits sociaux collectifs", a-t-il dit sur France Inter.
"Un moment je craignais qu'il y ait un accès fragilisé à l'Assurance maladie, ce qui n'est pas le cas", a-t-il ajouté.
En réponse à une remarque d'un journaliste, il a toutefois concédé que l'alourdissement des taxes sur les complémentaires santé aurait des conséquences.
"Il y a des mesures sur les mutuelles qui risquent de se traduire par une augmentation du coût pour les assurés, ça c'est évident", a-t-il dit.
Au delà du plan gouvernemental, M. Mailly a déploré que l'on soit "toujours dans une logique d'austérité accentuée".
"Cette logique là, en France comme ailleurs, ne permet pas de sortir des difficultés", a-t-il jugé, indiquant qu'il allait évoquer vendredi avec François Fillon "la situation internationale et la nécessité de s'émanciper des marchés financiers".
"Au passage, je note que c'est la première fois que François Fillon dit qu'ils ont fait la contre-réforme des retraites pour satisfaire les marchés financiers, on n'est plus dans les arguments de démographie ou autres", a-t-