Le député-maire de Montereau (Seine-et-Marne), Yves Jégo, voudrait bien troquer son siège à l'Assemblée pour un fauteuil au Sénat. Ancien secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, Jégo avait démissionné de l'UMP cet été pour s'arrimer au Parti radical de Jean-Louis Borloo, dont il souhaite la candidature à la présidentielle. En septembre, il briguera les suffrages des grands électeurs pour, dit-il, «élargir l'offre politique» en Seine-et-Marne.
Poids lourds. «L'UMP présente une liste à 100% UMP et espère ainsi conserver ses trois sénateurs sortants. Je pense qu'avec une offre politique nouvelle, la majorité présidentielle peut reconquérir un quatrième siège actuellement occupé par un sénateur communiste», explique Yves Jégo, 50 ans, candidat sous l'étiquette de l'Alliance républicaine, écologiste et sociale (Ares), le rassemblement de la famille centriste mené par Jean-Louis Borloo.
Cette candidature ne fait l’affaire de personne, ni au centre ni à l’UMP. Les deux poids lourds UMP du département, Christian Jacob et Jean-François Copé, respectivement président et secrétaire de la fédération UMP de Seine-et-Marne, étaient bien décidés à faire payer à Jégo, aux prochaines législatives, son soutien à Jean-Louis Borloo. Ils voient d’un œil tout aussi mauvais sa candidature aux sénatoriales, qui lui permettrait de rebondir et retirerait à l’UMP tout espoir de conquérir le quatrième siège.
Chez les radicaux, la candidature du nouveau converti aux vertus du ra