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reportage

A Nouméa, Sarkozy et la question du double drapeau

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Les bannières tricolore et kanak sont hissées ensemble sur les établissements publics de Nouvelle-Calédonie depuis l'année dernière. Un sujet polémique que Nicolas Sarkozy n'a pas pu éviter lors de sa visite sur l'archipel.
Nicolas Sarkozy après son discours à Nouméa, le 26 août. (Reuters)
publié le 26 août 2011 à 10h58
(mis à jour le 26 août 2011 à 12h17)

Arrivé ce vendredi matin à Nouméa, pour son premier déplacement en Nouvelle-Calédonie depuis son élection, Nicolas Sarkozy débarque dans un climat politique plutôt apaisé. Les évènements de la petite île de Maré, qui avaient causé quatre morts et une trentaine de blessés début août pour des raisons principalement locales (prix du billet de la compagnie aérienne, conflits coutumiers…), ne se sont finalement pas propagés à l'ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Les tensions et les inégalités sociales restent pourtant très vives.

Depuis un an, et la visite de François Fillon, la vie politique locale, dont la question indépendantiste a longtemps été la seule grande ligne de fracture, est en train de se recomposer – lentement – après avoir été secouée par un séisme du double drapeau. Désormais sont hissées sur les établissements publics de Nouvelle-Calédonie les bannières tricolore et kanak.

Pourtant, ce matin sur la grande place Bir Hakeim, où Sarkozy prononce un hommage aux volontaires du bataillon du Pacifique, flotte une quinzaine de drapeaux. Mais tous sont tricolores. Dans le maigre public venu assister au discours présidentiel, même chose. Que du bleu-blanc-rouge. Cette mère de famille, de culture kanak mais contre l'indépendance, raconte: «les gendarmes ont interdit l'accès à tous ceux qui portaient le drapeau du Front