Des Monologues très fictifs. Pour cette série d'été, Libération s'est aventuré dans les têtes de dix présidentiables français et leur a prêté des monologues intérieurs totalement fantasques, facétieux et fallacieux.
Jean-Phi de l'informatique m'a montré ce matin comment touitter. C'est nul comme outil. Une fois que tu as écrit : «On va niquer tous ces gros connards à Rolex», il ne te reste que 97 signes pour exprimer le fond de ta pensée. Je doute que le touittage fasse beaucoup progresser la réflexion politique.
Pensé à un début de discours pour après mon accession à la fonction suprême, parce que ça se précise. «Mes chers compatriotes, c'est peu dire que je ressens une immense gratitude et une immense fierté. D'autant que je sais à quel point c'est à un spectaculaire effort de mobilisation militante que ce résultat est dû. Un effort dont je n'oublie pas qu'il ne s'est pas rassemblé autour d'une personne mais d'une cause : on va les niq…» Ah non, trop militant, pas assez rassembleur ! Il faut être plus littéraire : «Mes chers concitoyens, il y a un vertige de la page blanche un lendemain d'élection. Dorénavant, je ne peux substituer ma parole purement personnelle à celle nécessairement plus lente, plus posée de l'Etat français dont je suis désormais le chef.» Non, là, c'est vraiment trop chiant. Après tout, l'oligarchie, on a intérêt à lui rentrer dans le chou direct : «Mes amis, le temps d'un changement ra