Ecrit à chaud par deux journalistes en première ligne sur l’affaire, le livre qui paraît aux éditions Robert Laffont se lit comme un thriller. Extraits : trois moments clefs de l’affaire DSK.
L’arrestation le 14 mai, aéroport Kennedy
«Le déroulé de l'agression présumée présentée par les autorités coupe le souffle. Selon Paul J. Browne, quand les policiers arrivent à l'hôtel Sofitel, le locataire de la chambre 2806, Dominique Strauss-Kahn, n'est déjà plus là. Va alors se jouer un incroyable coup de poker. A 15 h 29, ce même après-midi, DSK joint le responsable des objets perdus du Sofitel pour s'enquérir d'un téléphone portable qu'il aurait oublié. «Comment allez-vous ? Je suis Dominique Strauss-Kahn. J'étais l'un de vos hôtes. J'ai laissé mon téléphone derrière moi», explique-t-il. «Quelle chambre ?» questionne l'employé du Sofitel, qui précise qu'il lui faut dix minutes pour aller voir si le téléphone est là et demande un numéro pour rappeler DSK. Ce que ne sait pas le patron du FMI, c'est que le détective John Mongiello du NYPD est présent quand il téléphone. Et quand le responsable des objets perdus rappelle à 15 h 42, il a reçu pour instruction de la part de la police de tout faire pour découvrir où se trouve l'ancien locataire de la suite 2806. «Monsieur Strauss-Kahn, c'est le Sofitel. J'ai votre téléphone. J'ai besoin de savoir où vous êtes pour le rendre», assure-t-il. «Je suis à l'aéroport JFK», répond Dominique Strauss-Kahn,