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Libération

Unité de rigueur au PS

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Face à un budget d’austérité et à la hausse du chômage, les socialistes veulent se présenter unis à leur université d’été, qui s’ouvre aujourd’hui.
publié le 26 août 2011 à 0h00

La Rochelle sous emprise de la crise. A quarante-cinq jours du premier tour de la primaire de désignation du candidat socialiste à la présidentielle, dont l'issue reste ouverte, l'université d'été du PS se veut un tour de chauffe où chacun gonfle ses biceps sans cogner ses rivaux. Pas question, alors que le gouvernement vient d'annoncer son plan de rigueur et que les chiffres du chômage ont atteint le record du quinquennat (lire pages 6 et 7) d'offrir le spectacle d'une empoignade généralisée. «Face à la crise et la politique injuste et inefficace du gouvernement, les socialistes seront unis», a promis Harlem Désir, le premier secrétaire par intérim. Même Manuel Valls a fini par remballer ses velléités de voter la règle d'or de l'équilibre budgétaire, proposée par la droite.

Histoire d’éviter tout dérapage, pendant trois jours, les cinq prétendants à l’investiture débattront séparément devant les militants. Ils déclineront leurs propositions sur France Culture ce matin et lors d’une émission spéciale samedi sur le site internet du PS. L’un après l’autre, sans jamais échanger entre eux. D’eux, ensemble, on n’aura que l’image et jamais le son, puisqu’ils ne seront sur la même estrade que pour une photo de famille, dimanche, lors de la cérémonie de clôture.

Entraînement. Pas question non plus de laisser planer l'ombre de Dominique Strauss-Kahn sur les journées de La Rochelle. Pour éviter toute spéculation sur sa venue après le non-lieu dont il a