Vous êtes l'un des derniers «non-alignés», 45 jours avant le premier tour de la primaire. Pourquoi avoir fait vœu de neutralité?
Ce n'est pas en soi une situation infamante! En fait, pour l'instant, les deux principaux candidats, Martine Aubry et François Hollande, me vont, je n'ai de désaccord avec aucun des deux. Je bénéficie du plaisir des riches, du choix du roi. Comme un parent à la maternité: un garçon ou une fille? Tout me va. Je ne voterai pas blanc le 9 octobre, mais pour le moment, je dis que le meilleur est François Aubry ou Martine Hollande!
Et puis, je suis chargé de la sécurité au parti socialiste et j'ai le privilège de travailler pour les deux candidats. Ce travail que je mène depuis trois ans, je ne veux pas qu'il parte dans les poubelles de l'Histoire.
Finirez-vous par prendre parti?
Nul ne le sait. Peut-être. Peut-être pas. Je ne suis pas à vendre, cela ne sert à rien de me draguer, ce que je produis comme réflexion sur la sécurité, je le donne gratuitement à Martine Aubry et à François Hollande. Je suis altruiste! Je ne me vis pas comme une marchandise, je ne suis pas dans un étal.
Est-ce aussi par fidélité à DSK?
La fidélité à Dominique Strauss-Kahn c'est de soutenir celui qui battra Nicolas Sarkozy. Lui-même ne donnera pas d'indication, je ne lui conseille pas en tout cas. Pour garder la force de son message, son expertise sur la mondialisation, l'économie, la monnaie, pour être audible, il doit attendre. L