Nicolas Sarkozy a parlé. Enfin pas grand chose. Quelques mots à la volée pour évoquer en à peine quelques minutes l'extraordinaire actualité de la rentrée. Au deuxième jour de sa visite en Nouvelle Calédonie, la petite communauté des journalistes de la métropole n'avait qu'une question en tête: le chef de l'Etat va-t-il s'échapper de son agenda calédonien? Les sujets ne manquent pas. Il n'y a que l'embarras du choix: la Libye et le sort de Kadhafi, mais aussi la hausse du chômage, la crise des dettes publiques en Europe, la nouveau tour de vis budgétaire et, soyons fou, pourquoi pas la rentrée des socialistes à leur université d'été de la Rochelle...
Depuis son arrivée à Nouméa, l'entourage présidentiel laisse planer le doute d'une possible rencontre informelle avec la presse. Peut-être, peut être pas. Rien de certain en tout cas. Vendredi, Sarkozy n'a pas fait une seule exception: la Nouvelle Calédonie, rien que la Calédonie. Pas un pas de côté, une aparté, un sous-entendu. Rien.Tout à son sujet.
Aujourd'hui, en déplacement dans la Province nord, le chef de l'Etat vient visiter le gigantesque chantier de la toute nouvelle usine de nickel de Koniambo. Un enjeu économique colossal: un investissement de 5 milliards de dollars pour permettre à la Calédonie de devenir dans quelques années le deuxième producteur de nickel dans le monde. Mais aussi une énorme affaire politique, puisque cette toute nouvelle usine, dont la Province Nord, à majorité indépendandiste, détient 51% du cap