Un aubryste savourait, la veille: «Hollande est un favori fragile. On a bien vu que de cette fragilité, ressort une certaine fébrilité.» Soupçonné d'avoir boudé l'ouverture de l'université d'été, il veut interpréter, ce samedi, le «favori» serein. Comme lancé, déjà, dans l'étape suivante.
«J'ai, par la position qui est la mienne aujourd'hui, un devoir supérieur à celui des autres, me tourner vers les Français. Je dois faire attention, le devoir pèse sur moi, commence-t-il, samedi, devant la presse, tout en prenant maintes précautions sur «la précarité» du rôle: «la situation peut se retourner. »
Si Martine Aubry, première secrétaire du PS en congé de ses fonctions pour la campagne, l'a ramené, vendredi, à son bilan à la tête du parti – elle avait affirmé avoir redressé un PS qui «faisait pitié» -, lui se voit endosser un autre costume: «Je sais la dure tâche de conduire une organisation politique, je suis aujourd'hui dans un autre rôle, je suis un des possibles.» Fin du match, merci de tourner la page: «J'ai dit ce que j'avais fait, maintenant on n'est pas dans une élection sur le PS mais pour désigner le candidat socialiste. Je ne me détournerai pas, je ne veux pas me laisser distraire», coupe-t-il.
Les aubrystes annonçaient, à l'ouverture de la Rochelle, que leur championne était lancée, fidèle au tempo qu'elle s'était fixée, une campagne courte, ramassée sur six semaines. Qu'à cela ne tienne, l'entoura