Pour qui votent-ils les militants du PS à la Rochelle? A l'université d'été socialiste, beaucoup de «militants» ne sont pas de vrais militants: déjà plus ou moins intégrés dans la machine du parti, la plupart ont des galons dans la hiérarchie des sections locales et des fédérations départementales, voire disposent d'un job de permanent, d'élu ou d'assistant d'élu. Bref, des individus ultrapolitisés, ultra-informés et maniant une langue de bois parfois plus épaisse que leurs dirigeants. Le petit coup de sonde qui suit n'a donc qu'une valeur toute relative sachant que c'est le «peuple de gauche» - soit plusieurs centaines de milliers de personnes, voire plus d'un million- qui est invité les 9 et 16 octobre à désigner le candidat socialiste à la présidentielle.

Sur le parvis de l'Encan, trois jeunes parisiens, la vingtaine, discutent de leur candidats préférés.

«Moi je vote pour Montebourg au premier tour et pour Hollande au second», explique Raphaël, qui justifie ce grand écart idéologique en ajoutant «en politique on vote pour le moins pire». Et bing.

-Hollande à l'avantage de ne pas être passé par le gouvernement. Certains le voient comme un handicap pas moi » réplique Jean-Baptiste. « Surtout, il est en tête dans les sondages. Hollande a plus l'image du vieux terroir, du vieux pays, ça peut rassurer en temps de crise.»

-Il a zéro charisme», tâcle Raphaël.

Gaëlle, leur copine n'e