Le grand air, les cafés où l'«on s'installe de façon simple et modeste», les «2500 kilomètres de chemins buissonniers». Voilà Arnaud Montebourg rasséréné par son périple d'une semaine, de la fête de la Rose de Frangy-en-Bresse à La Rochelle, pour l'université d'été. Un teint frais dont le député de Saône-et-Loire veut faire sa marque de fabrique face à d'autres prétendants à l'investiture socialiste, au profil vu et archi-vu selon lui. Sa caravane garée, il se présente «en candidat des idées nouvelles, une force de propositions», venue bousculer le jeu. «On arrive avec nos révisions déchirantes et l'abandon des vieilles recettes qui ont échoué!».
Plus de jean et chemise estivale comme à l'accoutumée mais un costume-cravate. Il vise «la qualification au premier tour de la primaire pour être présent au second». Et prévient sans rougir ses rivaux qu'en cas de victoire, il faudra bien qu'ils se fassent à son concept de «démondialisation». D'ailleurs, il dit s'être mis dans la poche les partenaires de gauche: «pour Hulot, je suis le candidat le plus écologiste, Jean-Pierre Chevènement [Mouvement républicain et citoyen, ndlr] a dit qu'il voterait pour moi s'il participait aux primaires, Christiane Taubira [candidate du PRG à la présidentielle de 2002] est dans mon équip